Une commodité trompeuse

Enregistrer ses mots de passe dans un navigateur semble pratique : plus besoin de retenir des dizaines d’identifiants. Cependant, cette facilité cache une illusion de sécurité. Les navigateurs ne sont pas conçus pour être des coffres-forts numériques, mais pour naviguer sur le web. Leur système de protection reste basique et vulnérable aux attaques, et en cas de compromission, vos données peuvent être revendues sur le marché noir.

Les principaux risques

Vulnérabilités des navigateurs

Même avec des mises à jour régulières, les navigateurs présentent des failles exploitables par des cybercriminels. Des malwares ciblent spécifiquement les mots de passe stockés dans les navigateurs

Absence de traçabilité et conformité

En entreprise, cette pratique complique la gouvernance : impossible de savoir qui accède à quoi, aucune traçabilité en cas d’incident, et non-conformité aux normes légales de sécurité.

Clé sous le paillasson

Même si les mots de passe sont chiffrés, la clé de chiffrement est souvent stockée à proximité, ce qui facilite leur vol par des scripts malveillants.

Aucune fonctionnalité entreprise

Même si le navigateur mémorise vos identifiants, il ne propose aucune gestion centralisée : impossible de partager des accès de manière sécurisée, de définir des droits précis ou de révoquer rapidement des autorisations.

Conséquences possibles

%

Vol d’identité numérique

Accès à vos comptes personnels et professionnels. Les attaques par usurpation d’identité ont augmenté de 81 % en un an, notamment avec l’essor des deepfakes et des falsifications numériques.

%

Perte financière

4 % du PIB national sont impactés par les cyberattaques en France, ce qui représente plus de 118 milliards d’euros.

%

Atteinte à la réputation.

29 % d’augmentation des fuites de données en France entre 2023 et 2024, avec 5 919 notifications à la CNIL en 2024.

Quelles alternatives sécurisées ?

Utiliser un gestionnaire de mots de passe dédié

chiffrement robuste, mot de passe maître, partage sécurisé.

Activer l’authentification à deux facteurs

(2FA) pour tous vos comptes.

Former les équipes à la cybersécurité

pour éviter les mauvaises pratiques.